Interview de Jean-Pierre BARDE

Q : comment vous est venue cette idée de commémoration ?

JPB : depuis bien des années, je passe presque quotidiennement, comme l’ensemble de mes compatriotes d’Izernore, devant cette stèle qui évoque le premier atterrissage d’un avion allié en terre occupée par l’ennemi.

En 2015, lors du soixante-dixième anniversaire de la Libération, une manifestation devait avoir lieu dans plusieurs communes dont la nôtre, mais pour des raisons qui sont propres à l’association organisatrice, elle a été annulée.

J’ai personnellement souhaité réagir à cette déconvenue et je me suis aperçu que les 6 et 7 juillet 2019 correspondaient au soixante-quinzième anniversaire de cet événement et à notre fête d’été.

J’ai alors proposé à M. Michel COLLETAZ, Maire d’Izernore, et au Conseil Municipal le concept de cette future manifestation qui l’ont approuvée à l’unanimité.

Q: Vous parlez souvent d’héroïsme dans cette action, en quoi est-elle héroïque ?

JPB : Cet équipage américain, parti d’Angleterre pour venir en aide aux maquis de l’Ain et du Haut-Jura, disposait d’un avion sans défense et pendant les 7 heures de survol aller-retour de la France, ils étaient à chaque instant exposés aux tirs des canons anti-aériens et à la chasse aérienne allemande qui était encore très présente sur notre territoire. C’est cela l’action héroïque : exposer sa propre vie pour sauver celle des autres, une leçon de courage.

Q : Quel a été le préalable le plus difficile à réaliser avant de présenter ce projet ?

JPB : Ce fut, sans nul doute, la recherche d’un avion DC3 Dakota similaire à l’avion historique.

Il n’en existe que très peu actuellement en France en état de vol et de surcroît équipé pour le largage de parachutistes.

J’avais eu connaissance du Dakota de l’association France DC3, basé à ORLY.

J’ai été reçu, à Paris, par le président de cette association, M. Gabriel EVEQUE, ancien commandant de bord et instructeur, qui m’a assuré de sa participation avec son aéronef.

J’ai dû également rencontrer plusieurs intervenants à Bourg en Bresse, Lyon et Annemasse dans différents domaines relatifs à notre événement.

Q : Une telle manifestation requiert un personnel d’organisation conséquent, qu’en est-il actuellement ?

JPB : Les membres du Conseil Municipal n’auraient pas été en mesure à eux seuls d’assumer une telle manifestation.

Il nous fallait être épaulés par une structure solide, rouée à la gestion des événements de masse et dont la compétence n’est plus à démontrer ; j’ai nommé le Comité des Fêtes d’Izernore.

Que ce soit sur le plan animation, restauration ou sécurité, tous ces bénévoles sont compétents, courageux et pleins d’idées créatives.

Une réunion d’information fut organisée rapidement à laquelle plus d’une centaine de personnes ont répondu présent, avec une majorité de membres des associations d’Izernore mais également hors associations.

Q : Pour conclure, que diriez-vous ?

JPB : Avant de conclure, je voudrais citer les noms des deux co-responsables qui partagent le management de ce projet : M. Jacques LAMY, premier adjoint et M. Patrick TROMBERT, président du Comité des Fêtes, sans lesquels ce projet tournerait court.

En conclusion, j’invite toutes les personnes qui se sentent concernées par la bravoure et le don de soi à nous rejoindre pour faire de cette commémoration un hymne à nos Libérateurs et une fête grandiose dans la convivialité et la bonne humeur qui caractérisent notre village.